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Impermanence Salla Sutta La Flèche
Impermanence Salla Sutta La Flèche

La vie est imprévisible
et incertaine dans ce monde.
La vie ici-bas est ardue,
courte et dominée par la souffrance.

Une fois né, l'être va vers la mort,
et cela sans aucune échappée.
La mort arrive au terme de la vieillesse ou
suite à d'autres motifs. Cela est la voie
empruntée par les êtres vivants.

De même qu'à sa maturité, un fruit peut
tomber de l'arbre un bon matin,
de même, dès sa naissance,
un être risque à tout moment la mort.

Comme un pot d'argile
façonné par un potier
risque d'être brisé,
ainsi en est-il de la vie des mortels.

Qu'ils soient jeunes ou vieux,
fous ou sages,
les êtres vivants sont proie de la mort.
Tous les êtres cheminent vers la mort.

Ils sont maîtrisés par la mort.
Ils vont vers un autre monde.
En effet, ni un père ne peut sauver son fils,
ni une famille ses proches.

Examinez ceci: alors que les proches
regardent en larmes et gémissent,
les hommes défilent vers la mort
comme le bétail vers l'abattage.

La mort et la vieillesse
sont donc endémiques pour le monde.
Toutefois le sage ne s'afflige pas
en voyant la nature du monde.

Vous ne pouvez pas connaître
son chemin,
d'où il vient ou bien où il va.
De même, il ne convient pas
de s'affliger au sujet d'un défunt.

L'homme qui s'en afflige n'en obtient rien. Il
ne fait pas mieux
qu'un fou qui se blesse lui-même.
Un homme sage ne peut agir de la sorte.

La paix du mental ne peut venir
des pleurs et des lamentations.
Au contraire, ces dernières mènent à des
souffrances et des peines plus grandes.

Celui qui pleure devient pâle et maigre.
Il s'agresse lui-même sans pouvoir
ramener le mort qu'il pleure à la vie,
ses pleurs sont donc vanité.

L'homme qui est incapable
de se libérer de son affliction
avance sans répit vers la désolation.
Il devient esclave de celle-ci.

Examinez les êtres qui sont proches de la
mort, eux qui endurent les conséquences de
leurs actes passés. Il est effrayant de les
voir saisis par la mort.

Ce que les hommes attendent du bonheur est
toujours différent de ce qu'est réellement le bonheur.
Voilà une source de grande déception.
C'est là le chemin des affaires de ce monde.

Un homme peut vivre vingt ans ou même
davantage. Mais, le jour viendra
où il sera séparé de ses proches
et aussi où il quittera ce monde.

Ainsi nous pouvons écouter et apprendre
le discours d'un sage pour nous libérer du
chagrin. Lorsqu'il apprend la mort de
quelqu'un, il dit : " Je ne le verrai plus."

Lorsqu'une maison brûle, le feu peut être éteint
par l'eau. De même, le sage, adroit,
intelligent et confiant en lui-même,
éteint en lui la mélancolie dès qu'elle surgit.
En cela, il est semblable au vent
qui emporte au loin une boule de coton.

La personne qui cherche le bonheur
doit arracher la flèche
enfoncée dans son corps,
à savoir le chagrin et le désespoir.

L'homme qui a arraché la flèche,
c'est à dire celle de l'attachement,
obtient la paix du mental, dépassant tout
chagrin, et demeure par là-même paisible.

Sutta nipâta : 574 à 593

Retranscrit le 3 mars 2016
Chantal Gorski

Tag(s) : #Soutras

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